Nicolas Lecat, Directeur général RAGT Plateau central

Pourquoi avez-vous rejoint FILEG ? Pour vous, quel est l'intérêt de rejoindre FILEG ?

Au départ, nous avons rejoint FILEG principalement par l'intérêt de la branche semences et sélection fourragères et légumineuses à graines : luzerne, trèfle et pois, féverole, soja. Ce sont des espèces orphelines où les sélectionneurs-obtenteurs travaillent pendant 10 ans pour mettre une variété sur le marché.

Il est important d'être à l'écoute des besoins et c'est particulièrement difficile pour ces productions à cause de la confidentialité des surfaces. Culturellement et historiquement impliqués dans des démarches collectives, nous savons qu’intégrer des associations comme FILEG facilite les échanges pour mieux anticiper et comprendre les attentes et contraintes des maillons des filières.

Nous avons participé très naturellement à la démarche dès sa création et nous nous sommes proposés pour participer au Conseil d’Administration.

Quel est votre rôle au sein de cette filière Légumineuses à Graines ?

RAGT est un groupe dont le siège est basé à Rodez, en Aveyron. RAGT Plateau Central, filiale historique du groupe est un négoce agricole acteur en Occitanie. Dans nos activités, nous avons toutes celles liées aux filières légumineuses : distribution de semences et conseils aux agriculteurs, collecte et transformation du grain plutôt orientées vers l’alimentation animale mais on collecte aussi du soja à destination de l’alimentation humaine pour l’entreprise Olga par exemple. Nous collectons 150 000 tonnes de grains et fabriquons 230 000 tonnes d’aliments chaque année.

La filiale Semences du groupe développée dans les années 1950 a maintenant une dimension mondiale et RAGT semences, présente commercialement dans 50 pays, a une activité de sélection variétale dans 20 pays. Comme évoqué précédemment, nous sélectionnons près de 40 espèces dont de nombreuses légumineuses.

Nous sommes un apporteur de solutions variétales et techniques pour les agriculteurs, nous valorisons les produits que consomment ou vendent les agriculteurs.

Quelles sont vos attentes pour le développement de la filière Légumineuses à Graines en Occitanie ?

Les difficultés et les opportunités sont nombreuses ; il faut que les acteurs et leurs environnements (économiques et tendance de consommation) soient bien alignés pour ces filières nouvelles qui ont du mal à s'ancrer ; il faut aussi des vents porteurs et nous espérons voir émerger de belles réussites. C’est ce qui consolidera ce type d’initiative en filière en les mettant en avant auprès des institutions et du grand public, par exemple en pois, féverole et légumes secs, pour créer un effet d’entraînement.

Des plans protéines, on en a vu beaucoup ! Ça fait 40 ans qu'on en parle et ce n’est pas simple. On ne communique pas assez sur tout ce qui est fait, puis on s'étonne que personne ne soit au courant.

L’idée est de faire apparaître des réussites et c'est intéressant de le faire collectivement car maillon par maillon, c'est compliqué.

Souhaitez-vous partager une information avec nos lecteurs, si oui laquelle ?

Encore une fois, nous ne parlons pas assez de ce qu'on fait, et si ce n’est pas connu, on n’a pas l’effet d'entrainement !

Ce qui me plait : le site de FILEG est bien fait, le positionnement sur les réseaux sociaux est actif. Il faut diffuser largement sur les légumineuses ! En plus avec des informations sérieuses issues d’un collectif pluridisciplinaire.

Profitez des informations diffusées par FILEG qui éclairent sur beaucoup d’intérêts méconnus des légumineuses …. Elles sont à diffuser largement !

De plus, l’environnement géopolitique est compliqué, il faut qu'on s'accroche à ces démarches pour garder une vision long terme. On pourrait avoir tendance à faire un arbitrage sur ce qui nous paraît accessoire, moins important. Mais les petits ruisseaux font les grandes rivières ; c'est dans les périodes difficiles que les démarches collectives permettent de se solidifier et de voir plus loin. Mobilisons-nous !